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[Interview] Chiche ! Gagnantes de pulse ta boite 2017
La première édition du jeu concours pulse ta boite a eu lieu Jeudi 8 juin dernier. Le duo féminin de l’entreprise « Chiche » a été désignée comme la grande gagnante de cette édition. Nous leur avons donc posé quelques questions pour en savoir plus sur elles.
Pouvez-vous nous présenter Chiche, votre entreprise
« Chiche » est une jeune startup qui se donne le défi de faire découvrir ou redécouvrir les légumineuses de manière surprenante. L’idée ? Les proposer à des moments où on ne les attend pas et où manger est une fête – apéritifs, desserts, goûters. « Chiche« , c’est avant tout la gourmandise et le plaisir des papilles.
L’entreprise a été créée en juin 2016 pour participer à l’appel à projet Bio INNOV’ de l’Organics Cluster dont elle a été lauréate. Cet appel à projet récompense les entreprises innovantes de la région Rhône-Alpes.
Quel est votre parcours ?
Derrière ce projet se cachent deux filles partageant la même passion pour la bonne nourriture, l’aventure et la rigolade. Elles se sont toutes deux données comme challenge de casser la perception actuelle des légumineuses mais aussi de casser les codes du bio et de proposer un entrepreneuriat au féminin.
Adeline Cadillon est issue du parcours « Agroécologie et Innovation Agronomique » de l’ISARA-Lyon . Les légumineuses c’est son dada : elle a étudié pendant quatre années à l’ITAB, dont trois en apprentissage, les bienfaits de ces cultures sur la fertilité des sols et l’environnement. Après avoir observé l’amont de la filière, entreprendre dans l’agroalimentaire est donc pour elle une façon de faire bouger les choses.
Son plus grand souhait ? Soutenir la production de légumineuses bio en région Rhône-Alpes tout en proposant aux consommateurs des produits bons et de qualité.
Coralie Honajzer est spécialisée en « Marketing stratégique et opérationnel » du programme grande école de l’EM Strasbourg. Après 3 années vécues à l’étranger (Séoul et Montréal), cette auvergnate a posé ses valises dans la capitale de la gastronomie pour profiter pleinement de ce qui lui a le plus manqué : la qualité des produits du terroir.
Son plus grand souhait ? Sensibiliser les consommateurs à une alimentation durable à travers une marque et des produits plein d’optimisme et de fraicheur.
Adeline, Ingénieure agronome de L’ISARA Lyon, est en charge de la R&D, la production et la gestion financière. Coralie est en charge du marketing, de la communication et de la commercialisation.
Comment vous est venue l’envie de vous lancer dans l’entrepreneuriat ?
Adeline s’ennuyait dans son travail. Elle n’avait pas la sensation de donner du sens à son quotidien et à ses actions. Elle a alors décidé de se lancer dans une idée folle après un voyage en Turquie où elle a découvert le leibleibi, du pois chiche pour l’apéritif.
Coralie venait de rentrer de l’étranger d’où elle sortait d’un travail pas très stimulant. Ayant travaillé proche d’entrepreneurs qui étaient ses chefs d’entreprise dans ses anciens postes en TPE/PME, elle s’est alors dit que c’était le bon moment pour elle de faire ce qu’elle sait faire de mieux : créer une dynamique de développement au sein d’une structure. Cependant, ce qu’elle ne savait pas, c’est que c’était sa propre structure qu’elle allait dynamiser ! Elle est tombé sur Adeline et ça a matché !
Quels sont pour vous les indispensables (que ce soit en terme de qualités personnelles ou d’accompagnement) pour réussir à créer son entreprise ?
Le plus important est de suivre son instinct ! Il ne faut pas écouter les personnes autour de soi qui disent que l’entrepreneuriat est dur. Si on sait pourquoi on se lance et qu’on a suivi son instinct, on saura toujours accepter les moments difficiles.
Ensuite, il faut de la motivation et de la persévérance. Entreprendre est un long chemin et il faut avoir le souffle pour tenir. Un entourage qui nous comprend et nous soutient aide énormément à rester motivé et persévérant.
Enfin, il faut savoir s’entourer des bonnes personnes, aller chercher les bons conseils. Des structures d’accompagnement peuvent être la bonne solution pour ça. Principalement il ne faut pas hésiter à aller chercher le contact avec autrui et savoir sortir de sa zone de confort.
Quelle évolution ambitionnez-vous pour votre boite à 5 ans ?
Notre objectif est de redonner leurs heures de gloire aux légumineuses car leurs vertus sont vastes. Aussi bien pour nos organismes que pour nos sols. Comment ? En s’inspirant de ce qui se fait dans le monde et en s’appuyant sur la diversité de texture, de goûts et de couleur qu’offrent les légumineuses.
L’objectif à 5 ans est :
- Économiquement d’avoir installer une industrie qui tourne et qui emploie une dizaine de personne. D’être viable ! On aimerait être parmi les références d’entreprises agroalimentaires d’un nouveau genre : bio, avec une organisation à l’horizontale (holacracy), dynamique et en pleine croissance.
- Écologiquement, nous souhaitons mettre en place une entreprise à très faible impact environnemental. Notre rêve serait de mettre en place les règles de l’écolonomie (économie boostée par le zéro déchet). Nous souhaitons aussi développer des partenariats avec les agriculteurs de la région Rhône-Alpes, pour une optimisation des filières de légumineuses. Pour l’instant nos matières premières viennent du Sud-Ouest de la France, mais nous souhaitons avoir un approvisionnement le plus local possible.
Un conseil clé pour les jeunes entrepreneurs ?
Soyez audacieux et lancez vous !
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